[Billet d’humeur] Le rapport moral

Aujourd’hui, je vais faire un parallèle entre le rapport moral, qui est l’une des étapes de la vie associative et ce que cela m’invite à faire à titre personnel.

 

Rapidement, le rapport moral est un bilan d’une année écoulée, elle donne les grandes orientations des temps avenir. C’est un document annuel de référence. Il est présenté lors des assemblées générales et est rédigé par la présidente, le président ou un représentant. Ces quelques mots sont donnés lors de l’assemblée générale à tous les adhérents.

 

Au-delà du bilan et de la prospective, il permet d’exposer les relations avec son environnement extérieur, de le valoriser et de remercier les personnes engagées dans l’association. Je fais un parallèle direct puisque je suis en train d’écrire le rapport moral de Simon De Cyrene Anjou avec l’exercice de relecture. Cet exercice était très ancré dans la culture judéo-chrétienne. En définitive il est pratiqué dans beaucoup d’autres domaines. On ne parle pas trop couramment de bilan de compétences, d’entretien annuel ou encore de bilan de fin d’année etc. Dans tous les cas, il répond à une évidence. C’est un besoin par sa fonction humanisante. Le fait de marquer une pause de prendre le temps, de relire seul, mais aussi en groupe tout ce qui a été vécu à titre personnel, familial, professionnel et social. Moi qui ai plutôt la mauvaise habitude d’aller vite, c’est un moment précieux pour passer du vécu à l’expérience.

 

Au-delà des émotions ressenties sur le moment, qu’est-ce que j’ai véritablement expérimenté ? Pourquoi cela me permet aussi de passer de l’expérience à la connaissance ? Qu’est-ce que ça dit de mes limites ? Qu’est-ce que ça dit de mes talents ? Comment j’ai réagi aux autres comment ? Comment j’ai senti leur réaction vis-à-vis de telles ou telles actions ?

 

Puis, passer de l’expérience à la connaissance.

 

Qu’est-ce que j’en tire comme enseignement ? Comment cela m’aide à me projeter ? Quelles sont les nouveaux choix ? Que je vais poser ?

 

Donc, schématiquement bah c’est du vécu l’expérience ! De l’expérience à la connaissance c’est se servir de la connaissance vers plus de liberté. C’est pourquoi je fais le parallèle avec ce temps de relecture et grandir en humanité. Un dernier point me semble important. C’est le calendrier, le moment de l’année. Au-delà du rapport moral, je dois aussi écrire une introduction d’un document de bilan d’entreprise et une note sur une année écoulée pour un conseil d’administration. Ces trois exercices sont la lecture de l’année 2021. C’est-à-dire presque six mois plus tard relire l’année avant une période de congé estival. Le moment me semble incroyablement opportun. Bien plus que le bilan d’année proche du 31 qui pourrait alimenter les résolutions de début d’année. Je me sens en tout cas à la bonne distance de l’année écoulée. Déjà engagé dans des nouveaux projets et avec un champ des possibles une réflexion mature durant l’été. Je vais relier mes temps de relecture annuels personnels à ces moments de la vie des organisations.

Pierre-Georges Schmieder-Bergantz

Pierre-Georges Schmieder-Bergantz

Pierre-Georges est associé fondateur de Consol et Cie.
Avec 20 ans d’exercice de direction managériale et opérationnelle dans différentes organisations et 15 ans d’engagement dans l’action sociale de proximité, il a développé une expertise dans l’accompagnement des dirigeants sur les sujets de gouvernance et de transformation. Il est également président de l'association Simon de Cyrène Anjou.

Facebook
Twitter
LinkedIn